Sonderdruck aus
Archäologisches
Korrespondenzblatt
Jahrgang 38 · 2008 · Heft 4
Herausgegeben vom
Römisch-Germanischen Zentralmuseum Mainz
in Verbindung mit dem
Präsidium der deutschen Verbände für Archäologie
REDAKTOREN
Paläolithikum, Mesolithikum: Michael Baales · Nicholas J. Conard
Neolithikum: Johannes Müller · Sabine Schade-Lindig
Bronzezeit: Christoph Huth · Stefan Wirth
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Latènezeit: Rupert Gebhard · Hans Nortmann · Martin Schönfelder
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Frühmittelalter: Brigitte Haas-Gebhard · Dieter Quast
Wikingerzeit, Hochmittelalter: Hauke Jöns · Bernd Päffgen
Archäologie und Naturwissenschaften: Felix Bittmann · Joachim Burger · Thomas Stöllner
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Das Archäologische Korrespondenzblatt wird im Arts & Humanities Citation Index®
sowie im Current Contents® /Arts & Humanities von Thomson Scientific aufgeführt.
Übersetzungen der Zusammenfassungen (soweit gekennzeichnet): Loup Bernard (L. B.)
und Manuela Struck (M. S.).
Beiträge werden erbeten an die Mitglieder der Redaktion oder an das
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Redaktion bittet um eine allgemeinverständliche Zitierweise (naturwissenschaftlich oder in Endnoten) und
empfiehlt dazu die Richtlinien für Veröffentlichungen der Römisch-Germanischen Kommission in Frankfurt
am Main und die dort vorgeschlagenen Zeitschriftenabkürzungen (veröffentlicht in: Berichte der RömischGermanischen Kommission 71, 1990 sowie 73, 1992). Zur Orientierung kann Heft 1, 2006 dienen.
ISSN 0342 – 734X
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© 2008 Verlag des Römisch-Germanischen Zentralmuseums
Redaktion und Satz: Manfred Albert, Evelyn Bott, Hans Jung, Martin Schönfelder
Herstellung: gzm Grafisches Zentrum Mainz Bödige GmbH und Horst Giesenregen GmbH, Mainz
JENNY KAURIN
APPROCHE FONCTIONNELLE DES COUTEAUX
DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER
L’EXEMPLE DE LA NÉCROPOLE ORIENTALE
DE L’OPPIDUM DU TITELBERG (G.-D. DE LUXEMBOURG)
LE COUTEAU DANS LA LITTÉRATURE ARCHÉOLOGIQUE
DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER
Le couteau est un instrument à tranchant unique composé d’une lame (dont la section est en forme de
triangle isocèle) et d’un manche. Il peut remplir de nombreuses fonctions, que ce soit dans la sphère domestique ou artisanale. Ainsi, dans la littérature archéologique, les couteaux apparaissent comme des instruments polyvalents dont la fonction précise est difficilement identifiable. Cette incompréhension de l’objet
réduit l’étude des couteaux à un classement typo-morphologique basé sur la taille générale de l’instrument,
la forme de la lame et le système d’emmanchement.
L’introduction à l’étude des couteaux de Manching est à ce titre très révélatrice. G. Jacobi (1974, 116-126)
nous apprend que l’identification fonctionnelle des couteaux repose à la fois sur la longueur et la forme de
la lame. Mais devant la difficulté d’attribuer une détermination claire à tous les individus de son corpus, il
s’est résolu à utiliser d’autres critères, comme la forme générale du manche et le traitement terminal de la
soie. C’est ainsi qu’il aboutit à un classement composé de deux groupes principaux: les couteaux à soie
terminée par un anneau de suspension et les couteaux à soie effilée, à l’intérieur desquels il distingue des
sous-groupes en fonction de la longueur de lame (fig. 1). Néanmoins, pour certains exemplaires, il nous
soumet quelques propositions d’interprétation fonctionnelle – en tant qu’instrument de toilette ou, à l’opposé, en tant qu’instrument lié à la découpe de la viande.
Dans la continuité de ces travaux, les corpus relativement importants de couteaux fournis par certains sites,
comme le dépôt de Larina (Perrin 1990) ou les nécropoles de la fin de l’époque gauloise d’Acy-Romance
(Lambot / Friboulet / Méniel 1994) ou Lamadelaine (Metzler-Zens et al. 1999), sont classés selon les mêmes
critères morphologiques. Là encore, quelques exemplaires font l’objet d’une identification fonctionnelle. Il
s’agit notamment des couteaux présentant une morphologie explicite, comme les feuilles de boucher, ou
d’individus particulièrement massifs, également mis en relation avec l’abattage des animaux et la découpe de
la viande (Perrin 1990, 55-60). Ces propositions d’identification s’inscrivent dans des approches plus générales. Certains couteaux des nécropoles d’Acy-Romance sont liés aux phases cultuelles reconnues sur l’habitat
et interprétés comme instruments du sacrifice (Lambot / Méniel 2000, 114-120). Les couteaux de la nécropole de Lamadelaine sont replacés dans une réflexion sur les rites funéraires et la signification des dépôts: les
couteaux sont-ils des armes, des outils ou des instruments de sacrifice (Metzler-Zens et al. 1999, 383)? En ce
sens, les grands couteaux, surtout lorsqu’ils sont découverts sous les restes d’un morceau de viande, apparaissent comme les instruments incontournables du banquet funéraire (Méniel / Metzler 2002): de l’abattage
à la découpe de la carcasse; de la préparation au service des mets jusqu’à leur consommation (fig. 2).
Ainsi, après ce rapide tour d’horizon, il s’avère que les couteaux sont toujours traités de la même manière:
après un classement typologique basé sur la morphologie générale de l’objet et son système d’emmanche-
ARCHÄOLOGISCHES KORRESPONDENZBLATT 38 · 2008
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Fig. 1 Typologie des couteaux de Manching (d’après Jacobi 1974 pl. 17 n° 293;
pl. 19 n° 321; pl. 21 n° 348; pl. 22 n° 362). – Echelle = 1:4.
Fig. 2 Le couteau en tant qu’instrument du
banquet funéraire: l’exemple de la tombe 17 de
Lamadelaine où le couteau a été retrouvé sous
une demi-tête de porc (d’après Metzler-Zens et al.
1999, 83; Méniel / Metzler 2002, 338).
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Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
ment, certains couteaux sont extraits du groupe des »objets polyvalents«. Ces couteaux, qui présentent une
morphologie particulière ou des modalités de déposition singulières, prennent place dans des propositions
d’interprétation plus large, visant à la compréhension de phénomènes religieux ou de rites funéraires.
L’objectif de l’étude que nous nous proposons de conduire est de montrer qu’il est possible d’appréhender
le couteau autrement, pour tenter de dépasser l’»objet polyvalent« et poser de nouveaux jalons avant sa
réintégration dans des interprétations d’ordre sociologique. Pour ce faire, nous allons partir du même
corpus et l’aborder de deux manières différentes: dans un premier temps selon l’approche typo-morphologique traditionnelle, et dans un deuxième temps selon une approche typo-fonctionnelle directement corrélée au contexte de découverte.
PRÉSENTATION DU CORPUS: LES COUTEAUX DE LA NÉCROPOLE ORIENTALE
DE L’OPPIDUM DU TITELBERG
Comme son nom l’indique, la nécropole orientale se situe devant la porte est de l’oppidum du Titelberg,
de part et d’autre de la voie d’accès principale. Fondé à la LT D1b, il subit à l’époque augustéenne les conséquences de la fondation de Trèves, perdant ses statuts de centre politique et économique. Au début du
IIe siècle de notre ère, un modeste vicus s’installe sur les ruines de l’ancienne capitale des Trévires, qui sera
détruit à la fin du IIIe siècle (Metzler 1995).
Les premières fouilles de la nécropole orientale, sous la direction de J. Metzler, ont eu lieu entre 2000 et
2003, sous la forme de sondages visant à cerner l’extension topographique et chronologique de cette
nécropole: 189 structures ont été mises au jour, dont 160 tombes à incinération. Ces fouilles font pendant
à la publication de la nécropole de Lamadelaine (Metzler-Zens et al. 1999), la nécropole occidentale de
l’oppidum du Titelberg, occupée de LT D1 à la fin de l’époque augustéenne. Les tombes de la nécropole
orientale sont quant à elles datées de LT D1 à la fin du Ier siècle de notre ère et correspondent à la phase
d’occupation principale de l’oppidum. L’étude de leur mobilier métallique (hors monnaies et fibules) a fait
l’objet de notre travail de maîtrise (Kaurin 2004) et a permis d’appréhender pour la première fois les seize
couteaux qui sont au cœur de cette étude (fig. 11-12).
APPROCHE TYPO-MORPHOLOGIQUE
Définition des groupes morphologiques
Il s’agit dans un premier temps d’aborder le corpus de couteaux proposé par la nécropole orientale du Titelberg selon une approche typo-morphologique conventionnelle. Les seize couteaux de la nécropole ont été
classés en cinq groupes morphologiques définis à partir de leurs différents éléments constitutifs, à savoir la
forme du dos (concave ou convexe, rectiligne ou plongeant) et celle du tranchant de la lame (concave, convexe, rectiligne s’effilant vers la pointe ou remontant directement vers la pointe) (fig. 3). Les éventuels différents systèmes d’emmanchement représentés au sein de certains groupes peuvent définir des variantes.
Le premier groupe correspond aux couteaux à dos légèrement concave, au tranchant remontant vers la
pointe et à soie plate se terminant par un anneau de suspension. Il est représenté par les deux individus
provenant des tombes 92 et 94.
Le deuxième groupe renvoie aux couteaux à dos rectiligne ou légèrement convexe, au tranchant rectiligne
s’effilant vers la pointe. Il s’agit de couteaux de dimensions relativement petites dont la soie peut être cylin-
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Fig. 3 Typologie des couteaux de la nécropole orientale du Titelberg établie selon leur morphologie générale (lame et manche).
drique et précédée d’une mitre comme
dans la tombe 12, ou bien plate et effilée,
marquant un décrochement avec le dos,
comme dans les tombes 21, 29 et 37, ou
bien encore à plaquettes, comme pour
les exemplaires des tombes 19 et 76.
Le troisième groupe représente les couteaux à dos rectiligne ou légèrement convexe, au tranchant d’abord légèrement
concave puis s’effilant vers la pointe. Ils
sont munis d’une soie plate à plaquettes,
rivetées ou maintenues par des lanières,
et à bout droit.
Le quatrième groupe correspond aux
couteaux à dos plongeant et au tranchant concave s’effilant vers la pointe.
Appartiennent à cette catégorie les deux
couteaux de la tombe 95 et ceux des
tombes 87 et 138. Le dernier se distingue
par ses très petites dimensions.
Le cinquième groupe n’est composé que
d’un seul individu, provenant de la tombe
75. Il s’agit d’un couteau à dos convexe
épais, lame large au tranchant d’abord
rectiligne puis s’effilant vers la pointe et à
soie plate à plaquettes rivetées.
Corrélation avec les données archéologiques
Au sein de la nécropole orientale, les tombes à couteaux représentent 11% de l’effectif total. Sur les quinze
sépultures ayant livré au moins un couteau, huit sont gauloises, cinq sont datées de l’horizon de transition
GR 1, et deux sont attribuées au GR 2: plus de la moitié des tombes à couteau de la nécropole orientale
sont des tombes gauloises (fig. 4).
L’effectif des tombes par phase est trop faible à LT D1 et LT D2a pour nous permettre d’appréhender les
modalités d’évolution de la pratique de déposition du couteau jusqu’à LT D2b. En revanche, à LT D2b et au
GR 1, on peut voir que cette pratique a lieu dans environ 2 tombes sur 10 – ce qui nous renvoie à 3,5%
de l’effectif total de la nécropole orientale. Une baisse brutale se produit durant l’horizon GR 2 où la déposition du couteau ne concerne plus que 0,3 tombes sur 10, soit à peine 1,4% de l’effectif total. Puis cette
pratique disparaît totalement.
Ensuite, l’analyse de la répartition chronologique des différents groupes morphologiques permet de remarquer que seul le groupe 1 est purement gaulois, tandis que le groupe 4 semble caractéristique de l’horizon
de transition GR 1 et que l’unique exemplaire du groupe 5 se retrouve à la fin de la période augustéenne.
L’évolution des groupes 2 et 3 est quant à elle beaucoup plus difficile à appréhender dans la mesure où ils
se retrouvent de LT D2 à l’époque augustéenne, soit durant quasiment toute la période où le phénomène
de déposition de couteau est observé dans la nécropole orientale (fig. 5).
524
Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
au-delà
2ème moitié du 1er s.
ca. 40-50 ap. J.-C.
ca. 15-40 ap. J.-C.
GR 2 (ca. 15 av.-15 ap. J.-C.)
GR 1 (ca. 30-15 av. J.-C.)
LT D2b (ca. 55-30 av. J.-C.)
LT D2a (ca. 80-55 av. J.-C.)
LT D1b (ca. 120-80 av. J.-C.)
Fig. 4 Répartition des tombes à couteau au sein de la nécropole orientale. – En noir: tombes à couteau. – En gris: tombes sans
couteau.
Fig. 5
Répartition chronologique des différents groupes morphologiques.
Par analogie avec les travaux cités au début de cet article, deux exemplaires se distinguent: le couteau du
groupe 5 qui ressemble à une feuille de boucher et le grand couteau particulièrement massif de la tombe
95 (groupe 4), qui peuvent être mis en relation avec l’abattage et/ou la découpe de viande. L’absence de
restes de dépôts de quartiers de viande au sein des tombes de la nécropole orientale et leur association
avec d’autres objets tranchants (un fusil à aiguiser et une hache bipenne dans le cas de la tombe 75 et un
second couteau dans la tombe 95) invitent à s’interroger sur le sens à donner à ces couteaux: sont-ils à
mettre en relation avec le rituel funéraire, ou sont-ils plutôt à considérer comme des outils?
Quatre couteaux ont été découverts dans des tombes contenant par ailleurs des outils. Il s’agit des éléments
des tombes 37, 76, 87 et 167. Cette association tend à interpréter ces couteaux comme des outils. Néanmoins, cette proposition d’interprétation ne trouve aucune cohérence typologique, puisque tous ces quatre
couteaux appartiennent respectivement aux groupes 2, 3 et 4.
Bilan
Ainsi, il apparaît que la déposition du couteau est une pratique gauloise, en place dès la fondation de la
nécropole à LT D1, dont la fréquence maximale se trouve à LT D2b. La fréquence de cette pratique se stabilise durant l’horizon de transition GR 1, avant de brusquement s’effondrer à la période suivante et disparaître aux alentours de la deuxième décennie du Ier siècle de notre ère.
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Fig. 6 Schéma descriptif d’un couteau
actuel (d’après la coutellerie Sabatier:
www.sabatier.com).
Le classement typo-morphologique réalisé ne permet pas d’aboutir à des résultats d’ordre chronologique.
Seuls deux groupes (1 et 4) se retrouvent à une période bien définie, tandis que les deux groupes rassemblant le plus d’individus (2 et 3) se retrouvent indépendamment de LT D2 à la fin de l’époque augustéenne.
Peut-être ce résultat est-il tributaire du nombre finalement assez réduit de couteaux pris en compte.
Enfin, ce classement typo-morphologique ne permet pas non plus d’aboutir à des résultats d’ordre fonctionnel. Les quelques couteaux interprétables comme des outils appartiennent à trois groupes différents,
tandis que les deux couteaux que l’on peut mettre en relation avec la découpe de viande appartiennent à
deux groupes différents.
POUR UNE APPROCHE TYPO-FONCTIONNELLE
L’apport de la coutellerie contemporaine
Pour tenter d’accéder à une meilleure compréhension de l’objet archéologique, nous avons décidé de nous
tourner vers la coutellerie contemporaine, avec pour objectif de voir comment cette discipline appréhende
les objets qu’elle produit.
Le premier point à souligner est que les différents éléments constitutifs d’un couteau font l’objet d’une
terminologie précise (fig. 6). Ensuite, plusieurs critères, liés à la fonction du couteau, servent à définir les
différents types et à évaluer leur qualité. Il y a d’abord la morphologie de la lame. La lame est la partie fonctionnelle du couteau: sa forme est conséquence de l’utilisation qu’on veut en faire. Par exemple: les couteaux de poche, qui par définition doivent s’emporter partout et s’adapter à tous les besoins, sont de petites
dimensions. Ils possèdent une lame étroite à l’extrémité particulièrement effilée. Objets non spécialisés, leur
morphologie générale est très variable et soumise aux influences régionales. A l’opposé, le couperet, grâce
à sa lame large et rigide, se manie avec puissance pour débiter une carcasse (par exemple détacher les côtes
de l’échine ou casser les articulations) ou découper de grosses pièces de viande (fig. 7).
La taille de la lame est un élément important pour préciser l’utilisation qui en est faite, puisqu’un même
couteau peut se décliner en plusieurs tailles, s’adaptant ainsi à différents modules de découpe. Par exemple,
le traditionnel couteau de cuisine existe en plusieurs tailles de lame, allant de 15 à 30cm de long.
La taille du manche constitue un autre critère essentiel. Un couteau de poche, multifonction, se cale dans
la paume et a généralement un manche assez fin, au moins aussi long que la lame. A contrario, un couteau
526
Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
Fig. 7 Exemples de couteaux actuels de cuisine et de boucherie (d’après la coutellerie Sabatier: www.sabatier.com) et de couteaux de
poche (d’après la coutellerie Laguiole: www.laguiole.com).
à débiter prolonge naturellement l’avant-bras et nécessite une prise puissante, il possède donc un dos plus
épais et proportionnellement plus court que la lame.
Enfin, le poids est le meilleur critère pour évaluer la qualité d’un couteau. Pour un type de couteau donné,
parmi plusieurs individus, le plus lourd est de meilleure qualité. Par exemple, actuellement, un couteau de
cuisine, possédant une lame large et robuste de 20 cm, est considéré de bas de gamme s’il pèse 150 g, de
moyenne gamme s’il pèse 200 g et de haut de gamme lorsqu’il atteint 260 g.
Ainsi, il apparaît que le couteau est d’abord un instrument fonctionnel dont les caractéristiques techniques
et la forme sont la conséquence de l’utilisation qui en est prévue. Même si, bien sûr, comme n’importe quel
objet, il peut être détourné de sa fonction première.
Présentation typo-fonctionnelle du corpus de la nécropole orientale
S’appuyant sur ce constat, nous avons tenté d’aborder le corpus de la nécropole orientale d’un point de
vue fonctionnel, dans un premier temps, par seule analogie avec la coutellerie contemporaine (fig. 8).
Le premier groupe qui se distingue est le groupe des couteaux de poche (fig. 8a), composé par les exemplaires provenant des tombes 12, 21, 29, 37 et 138. Il s’agit de couteaux de petites dimensions, dont la
forme variable mais toujours étroite de la lame rappelle précisément les couteaux de poche actuels. Ces
petits couteaux, aujourd’hui pliants, possèdent une lame oscillant entre 8 et 13 cm et un manche relativement fin.
ARCHÄOLOGISCHES KORRESPONDENZBLATT 38 · 2008
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Fig. 8
raine.
Proposition de typologie fonctionnelle des couteaux de la nécropole orientale par comparaison avec la coutellerie contempo-
Un deuxième groupe renvoyant au domaine culinaire peut être mis en évidence. Il y a d’abord les couteaux
de cuisine (fig. 8b1), représentés par les individus des tombes 92 et 94 – même si nos exemplaires sont
plus petits que les couteaux de cuisine actuels. Ces couteaux ont une lame relativement large et robuste
qui les rend adaptés pour les préparations: la partie médiane sert à découper et partager des viandes
épaisses ou des légumes difficiles à travailler. Ce type de couteau peut aussi servir à hacher ou émincer
grâce à un mouvement de bascule centré sur le talon de la lame. L’aspect arrondi du fil de coupe au niveau
de la pointe les rend en outre particulièrement appropriés aux découpes de viandes. On trouve ensuite un
désosseur (fig. 8b2), représenté par le couteau de la tombe 27. Ces couteaux se caractérisent par une lame
courte et rigide (entre 10 et 15cm) évidée au niveau de la transition manche-lame. Ce type de couteau
permet de travailler avec force et précision pour détacher les chairs de l’os.
Un troisième groupe se compose des couteaux de boucherie, avec d’abord le couteau de la tombe 75 qui
s’apparente à une feuille de boucher (fig. 8c2). Sa lame est large et rigide, son tranchant d’abord rectiligne
permet de trancher et de débiter, puis l’arrondi vers la pointe autorise des découpes plus précises. Les deux
couteaux de la tombe 95, semblables mais de dimensions différentes, ne présentent pas d’analogie directe
avec la coutellerie française contemporaine (fig. 8c1). Néanmoins, il s’agit de deux couteaux particulièrement massifs. Leur dos plongeant et leur fil de coupe permet tous les types de découpe. De plus, leur dos
très épais autorise l’utilisation d’un marteau ou d’un maillet pour augmenter la force de découpe du
couteau, cette fois-ci en percussion posée. Cette pratique est d’ailleurs attestée sur le grand couteau 95-5,
dont le dos porte des traces d’écrasement. Il s’agit donc de couteaux parfaitement adaptés au dépouillage
et au corroyage; les deux modules en présence renvoyant peut-être à des gabarits différents.
Reste enfin cinq couteaux de taille moyenne, assez mal conservés pour certains d’entre eux, qui proviennent des tombes 19, 76, 87, 151 et 167. Ils ne présentent a priori aucune caractéristique permettant de
proposer une hypothèse relative à leur utilisation (fig. 8d).
Corrélation avec les données archéologiques
Il est possible de préciser la typologie fonctionnelle obtenue grâce au seul comparatisme avec la coutellerie
contemporaine, en confrontant les couteaux aux éléments du rituel funéraire et en premier lieu à leur situa-
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Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
Fig. 9 Identification fonctionnelle des couteaux de la nécropole orientale par analogie avec la coutellerie contemporaine corrélée à
leur contexte funéraire. – En gris: les couteaux présentant des traces de feu.
tion dans la tombe. Cette approche s’est focalisée sur les trois types de relations qui sont à la base des interprétations généralement proposées pour l’interprétation des couteaux – à savoir le rapport aux dépôts
animaux (le couteau en tant qu’instrument du sacrifice et du banquet funéraire), à l’outillage (le couteau
en tant qu’outil) et à l’armement (le couteau en tant qu’élément de panoplie militaire) – auxquelles nous
avons ajouté la relation aux restes du défunt.
La relation à l’armement et aux restes de faune est d’emblée écartée du fait de l’absence de ce type de
dépôt au sein des tombes à couteau de la nécropole orientale. En s’appuyant sur le relevé de la position
exacte de chaque couteau, plusieurs niveaux de relation ont été définis: pour les restes humains: en contact,
à proximité ou éloigné; et pour les outils: en contact ou à proximité.
Ces différents niveaux de relation ont été corrélés à un autre aspect du rituel funéraire, à savoir le passage
ou non de l’objet sur le bûcher funéraire avant sa déposition dans la tombe. Le passage du couteau sur le
bûcher a pu être déterminé par la mise en évidence de traces de rubéfaction ou par l’absence quasi complète de corrosion lors de sa découverte.
Plusieurs constats sont alors possibles (fig. 9). D’abord, les couteaux déterminés par l’analyse fonctionnelle
comme des couteaux de cuisine et de boucherie sont généralement retrouvés en contact avec les restes du
défunt et portent par ailleurs les stigmates qui permettent de supposer leur passage sur le bûcher funéraire.
Seuls les couteaux de boucherie sont associés à d’autres outils tranchants ou liés à l’entretien des tranchants: la feuille de boucher de la tombe 75 est associée à une hache bipenne et un fusil à aiguiser, et les
deux couteaux à débiter de la tombe 95 sont associés à une paire de forces. Ces associations particulières
invitent à considérer les couteaux de boucherie comme des instruments spécialisés.
Ensuite les couteaux de poche sont eux aussi en contact avec les restes du défunt et ont eux aussi des traces
de feu. Ils ne proviennent pas de tombes à outil. Le couteau de la tombe 37 fait exception: non seulement
il n’est pas en contact avec les restes du défunt, mais il est également associé à des outils.
Enfin, à l’exception des exemplaires issus des tombes 19 et 151, les couteaux ne présentant aucun critère
pertinent permettant leur identification fonctionnelle sont associés à des outils et situés à proximité de
l’incinération. Ils ne sont pas en contact avec les restes de l’incinération, comme les couteaux de cuisine,
de boucherie et les couteaux personnels. Ils ne semblent pas être passés sur le bûcher funéraire. Il semble
ARCHÄOLOGISCHES KORRESPONDENZBLATT 38 · 2008
529
donc qu’il s’agisse de couteaux à vocation artisanale, tout comme le couteau de la tombe 37, initialement
déterminé comme un couteau de poche. Les couteaux des tombes 19 et 151 restent quant à eux indéterminés.
La mise en perspective de ces groupes fonctionnels avec les données chronologiques permet d’appréhender
d’autres phénomènes. La déposition d’un couteau de cuisine ou d’un couteau de poche apparaît comme
une pratique essentiellement gauloise. En dépit du faible nombre d’individus de ce type, le dépôt d’un
couteau de cuisine semble légèrement antérieur à celui du couteau de poche, qui survient majoritairement
à LT D2b. A contrario, la déposition dans la tombe d’un couteau à vocation artisanale, associé à d’autres
outils, apparaît comme une pratique augustéenne.
BILAN
Une meilleure compréhension de l’objet archéologique, initiée par des comparaisons avec des couteaux
contemporains dont l’usage est connu, a permis de redéfinir les critères pertinents du classement typologique et d’initier un classement fondé sur la fonction de l’objet. Mais cette approche ne peut se passer de
la confrontation avec le reste du mobilier contenu dans la tombe. L’analyse des assemblages de mobiliers
a permis de préciser la typologie fonctionnelle en permettant notamment de proposer une identification
pour des couteaux restés sans parallèle avec la coutellerie contemporaine.
La confrontation de ces résultats avec d’une part les données chronologiques et d’autre part les éléments
du rituel funéraire (c’est-à-dire les gestes pratiqués sur l’objet, son lieu de déposition dans la tombe et sa
relation avec les restes du défunt et les autres catégories de mobilier) a montré la cohérence de cette
démarche.
Ainsi, il apparaît que la déposition du couteau dans la tombe ne renvoie pas à une seule pratique, mais à
plusieurs pratiques selon le type de couteau qu’elles impliquent. Chaque type de couteau possède une
place identifiable dans le rituel funéraire et une période de déposition précise (fig. 10): les couteaux ne sont
pas déposés n’importe comment ni n’importe quand.
Les couteaux de cuisine et de découpe non spécialisés sont en relation directe avec les restes du défunt; ils
ne se retrouvent pas dans les tombes à outils. Il s’agit des couteaux déposés le plus anciennement: à LT D1b
et D2a.
Les couteaux de poche sont également en contact avec les restes du défunt et ne sont pas associés à des
outils. Ce type de dépôt se retrouve de LT D2a au GR 1 mais est caractéristique de LT D2b.
Enfin, les couteaux à vocation artisanale sont toujours mêlés au reste de l’outillage contenu dans la tombe,
à proximité des restes humains. Lorsqu’ils occupent une place définie au sein d’une chaîne opératoire
précise, ces couteaux peuvent être considérés comme des outils à part entière. Ce type de couteaux apparaît dans les tombes les plus récentes, datées de l’époque augustéenne.
Au terme de cette brève étude, le couteau n’apparaît plus comme un objet ubiquiste placé de façon plus
ou moins aléatoire dans certaines tombes. En effet, cette analyse fonctionnelle corrélée au contexte funéraire met en lumière à la fois la cohérence et la complexité des pratiques funéraires impliquant un couteau
dans la nécropole orientale du Titelberg. Ces pratiques peuvent nous amener à formuler différentes hypothèses d’interprétation quant à la signification de ces dépôts.
Les couteaux de poche, auxquels ils ne manquent que le manche pliant pour que l’analogie avec les couteaux actuels soit parfaite, sont par définition des objets personnels. Ils suivent l’individu une partie de sa
vie, l’accompagnent au quotidien et jusque dans la mort où le couteau est choisi pour être déposé avec le
défunt sur le bûcher funéraire puis dans la tombe.
530
Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
Fig. 10 Proposition de représentation schématique des pratiques funéraires impliquant un couteau dans la nécropole orientale du
Titelberg.
Les couteaux de cuisine nous renvoient une image différente: la découpe des aliments et de la viande, la
préparation des mets, le partage lors du service et de la consommation. Objets domestiques, ils sont intimement liés à l’individu dans la mort, sur le bûcher et dans la tombe. L’absence de restes de quartiers de
viande dans les tombes de la nécropole orientale rend la mise en relation de ces couteaux avec le banquet
funéraire moins évidente. Néanmoins, ils seraient les instruments parfaits de la préparation de ce banquet,
dans laquelle un rôle particulier serait attribué au défunt.
ARCHÄOLOGISCHES KORRESPONDENZBLATT 38 · 2008
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Le couteau, en tant qu’élément d’une trousse à outils, nous amène à supposer qu’il s’agit de la représentation de l’activité pratiquée par l’individu avant sa mort. Le couteau occupe alors la même place que les
autres outils. Peut-on pour autant considérer ces individus comme des artisans? L’artisan possède un
savoir-faire, dont l’exercice constitue son activité principale et lui permet de subvenir à ses besoins. Ce
savoir-faire nécessite un outillage spécifique qui lui permet de produire dans de bonnes conditions (Guillaumet 1996, 43). A notre sens, on ne peut évoquer la présence d’un artisan que lorsque la tombe
présente cet outillage spécifique qui permet l’identification d’une chaîne opératoire appartenant à une
activité précise. Deux tombes répondent à ce critère: les tombes 87 et 167, qui ont toutes les deux livrées
des panoplies liées à la manufacture d’objets en alliage cuivreux et au sein desquelles le couteau trouve
sa place. Dans ce cas, les outils sont soigneusement déposés à proximité du défunt qu’ils n’ont pas accompagné sur le bûcher. En revanche, il n’a pas été possible de reconnaître une activité spécialisée à partir de
l’outillage des tombes 37 et 76, ce qui laisse un doute quant à la nature de l’activité représentée (Kaurin
2004, 91-92).
Au sein du groupe des tombes à outils, les couteaux des tombes 75 et 95 se comportent de manière plus
complexe. La feuille de boucher de la tombe 75 est mêlée aux autres outils de la tombe tout en étant en
contact avec les restes du défunt, et parmi les deux couteaux de la tombe 95, l’un est mêlé aux outils,
l’autre est en contact avec les restes du défunt. Il s’agit par ailleurs des deux seules tombes pour lesquelles
l’ensemble de l’outillage nous renvoie dans la sphère de la boucherie (Kaurin 2004).
En effet, la feuille de boucher de la tombe 75 peut servir à débiter des animaux de taille modeste, mais est
surtout parfaitement adaptée aux opérations de dépouillage et de détaillage de la carcasse. Ce couteau,
dont la finesse du fil de coupe atteste de nombreux réaffutages, est associé à un fusil à aiguiser et à une
hache bipenne, c’est-à-dire à double tranchant. Cette hache apparaît techniquement inappropriée en tant
qu’outil pour fendre du bois, ou comme doloire pour égaliser les peaux (Kaurin 2004, 94f.). En revanche,
son association avec le couteau de boucherie nous incite à le considérer comme un instrument de mise à
mort, par décapitation (Chaix / Méniel 2001, 96) ou coup porté sur la tête (Méniel 2001, 116). Ce type de
mise à mort est généralement attesté en contexte de sanctuaire (Méniel 1992, 19), plus rarement sur des
sites d’habitat, comme à Villeneuve-Saint-Germain. Il faut d’ailleurs souligner que les traces de mise à mort
relevées sur les os de bovidés du dépôtoir de boucherie de Villeneuve-Saint-Germain résultent de l’emploi
d’une hache au tranchant de 23mm (Debord 1993, 103). Avec un tranchant de 52 mm, le bipenne de la
tombe 75 est tout à fait adapté à l’abattage, même de grands animaux. La difficulté d’attestation de ce
type de mise à mort tient beaucoup à l’état de conservation différentiel des vestiges: les restes provenant
de l’habitat sont dans un état de fragmentation important à la différence des carcasses exposées dans les
sanctuaires (Méniel 2001, 116).
Les deux couteaux de la tombe 95 sont de forme identique mais de module différent. Le grand couteau
n° 13 est particulièrement lourd et son dos, épais, porte des traces d’écrasement. Il semble particulièrement
adapté aux travaux d’équarrissage: utilisé avec élan, ou en percussion posée avec un maillet, il peut parfaitement fendre les os. Le couteau n° 5, plus petit et plus léger, évoque des gestes plus précis, des découpes
de détail. Ils sont associés à une paire de forces: les lames sont munies d’une butée (pour empêcher qu’elles
ne se croisent), et leur extrémité est droite (pour ne pas percer le matériau à découper). Les dimensions de
l’outil excluent une utilisation comme instrument de toilette. La précision et la finesse du travail qu’elles
impliquent écartent une fonction agricole. Son association avec les couteaux permet d’envisager la découpe
de la peau, après son prélèvement.
Ainsi, il apparaît que les tombes 75 et 95 regroupent des outils renvoyant au traitement de l’animal et/ou
de sa carcasse. Le caractère spécialisé de ce mobilier nous renvoie à l’exercice d’un savoir-faire précis et nous
conduit à considérer ces ensembles comme des panoplies de boucher. En effet, le caractère urbain de l’op-
532
Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
Fig. 11
Catalogue des couteaux de la nécropole orientale de l’oppidum du Titelberg, première partie (1-15).
ARCHÄOLOGISCHES KORRESPONDENZBLATT 38 · 2008
533
Fig. 12
Catalogue des couteaux de la nécropole orientale de l’oppidum du Titelberg, seconde partie (16).
pidum du Titelberg pose la question de l’organisation de la boucherie: l’approvisionnement en viande de
la population sous-entend le problème de sa distribution. Ainsi, la nécessité de fournir des quantités importantes de viande découpée au dernier moment justifie le développement de la boucherie en tant qu’activité spécialisée, dans des lieux réservés et par des artisans (Méniel 2001, 21). Cette activité est attestée sur
l’oppidum du Titelberg, dans le fossé de l’espace communautaire, par une grande quantité d’ossements
portant des traces de découpe bouchère, de récupération de peau, de tendon ou de graisse (ibid. 37).
Cependant, la situation particulière de cette zone de rejet, dans le fossé de la zone communautaire placée
sous la tutelle d’un temple, nous invite à s’interroger sur la nature de cet abattage: la mise à mort d’un
animal reste une pratique lourde de sens, à l’origine d’un partage. L’hypothèse d’un abattage ritualisé au
sein de l’espace communautaire avant le retour de la viande dans un circuit de distribution profane est donc
envisageable (ibid. 117). Et la question du statut des spécialistes qui procèdent à cet abattage et à la
découpe qui s’en suit reste ouverte. D’ailleurs ce statut ambivalent se retrouve à plusieurs niveaux dans les
tombes 75 et 95. Il y a d’abord la composition des panoplies, avec notamment l’association dans la tombe
75 de la feuille de boucher et du bipenne, instrument qui peut revêtir un caractère sacrificiel. De plus, les
panoplies de bouchers sont les seuls outils à accompagner le défunt sur le bûcher avant d’être déposés à
ses côtés dans la tombe, et ils sont liés au travail sur les animaux. Au sein de ces panoplies, la disposition
du couteau confère à cet outil un statut particulier: à la fois outil et instrument du partage, les couteaux
de boucherie sont mêlés aux outils tout en conservant une relation privilégiée avec les restes du défunt,
comme les couteaux de cuisine.
Pour conclure, il faut souligner que, dans la nécropole orientale du Titelberg, la représentation de l’individu
en tant qu’artisan n’est pas un fait gaulois. Ce type de représentation apparaît tardivement, à l’époque
augustéenne, et constitue la dernière forme de déposition d’un couteau dans la tombe.
534
Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
CATALOGUE DES COUTEAUX DE LA NÉCROPOLE ORIENTALE DU TITELBERG
Numérotation suivant Kaurin 2004.
1. Tombe 2, n° 2 – LT D2a-D2b: couteau en fer à dos légèrement convexe, au tranchant rectiligne s’effilant vers la
pointe et à soie cylindrique précédée d’une mitre. Incomplet. Brûlé. L. cons. 104 mm; l. lame 86 mm (fig. 11, 1).
9. Tombe 87, n° 15 – GR 1: couteau en fer à dos plongeant, au tranchant concave s’effilant vers la pointe et
à soie à plaquettes rivetées. Incomplet. Brûlé. L. cons.
135 mm; l. lame 87 mm (fig. 11, 9).
2. Tombe 19, n° 2 – LT D2a: couteau en fer à dos légèrement convexe, au tranchant rectiligne s’effilant vers la
pointe et à soie à plaquettes terminées par un système
de blocage du manche semi-circulaire et muni d’un trou
de suspension. Complet. Brûlé. L. tot. 185 mm; l. lame
114 mm; l. manche 71 mm (fig. 11, 2).
10. Tombe 92, n° 2 – LT D1b: couteau en fer à dos légèrement concave, au tranchant remontant vers la pointe
et à soie à plaquettes se terminant par un anneau de
suspension. Incomplet. Brûlé. L. cons. 195 mm; l. lame
cons. 126 mm (fig. 11, 10).
3. Tombe 21, n° 13 – LT D2b: couteau en fer à dos rectiligne, au tranchant rectiligne s’effilant vers la pointe et
à soie plate effilée à manche riveté. Incomplet. Brûlé.
L. cons. 101 mm; l. lame cons. 74 mm (fig. 11, 3).
11. Tombe 94, n° 10 – LT D2a: couteau en fer à dos légèrement concave, au tranchant remontant vers la pointe
et à soie à plaquettes se terminant par un anneau de
suspension. Incomplet. Brûlé. L. cons. 183 mm; l. lame
116 mm (fig. 11, 11).
4. Tombe 27, n° 10 – LT D2b: couteau en fer à dos rectiligne, au tranchant d’abord légèrement concave puis
s’effilant vers la pointe et à soie à bout droit recevant
des plaquettes rivetées. Complet. Brûlé. L. tot. 188 mm;
l. lame 121 mm (fig. 11, 4).
12. Tombe 95, n° 13 – GR 1: couteau en fer à dos plongeant et au tranchant concave s’effilant vers la pointe.
Incomplet. Brûlé. L. cons. 209 mm; l. lame cons. 143 mm
(fig. 11, 12).
5. Tombe 29, n° 2 – LT D2b: couteau en fer à dos rectiligne, au tranchant rectiligne s’effilant vers la pointe et
à soie plate effilée. Incomplet. Brûlé. L. cons. 111 mm;
l. lame 95 mm (fig. 11, 5).
13. Tombe 138, n° 8g – GR 1: couteau en fer à dos plongeant, au tranchant concave s’effilant vers la pointe et à
soie à plaquettes. Incomplet. Brûlé. L. cons. 55 mm (fig.
11, 13).
6. Tombe 37, n° 7 – LT D2b: couteau en fer à dos légèrement convexe, au tranchant rectiligne s’effilant vers la
pointe et à soie plate effilée à l’extrémité matée. Muni
d’une virole en fer pour le maintien du manche. Incomplet. Brûlé. L. cons. 99 + 63 mm; l. lame cons. 99 mm
(fig. 11, 6).
7. Tombe 75, n° 3 – GR 2: couteau en fer à dos convexe
épais, lame large au tranchant d’abord rectiligne puis
s’effilant vers la pointe et à soie à plaquettes rivetées.
Incomplet. Brûlé. L. cons. 190 mm; l. lame 172 mm (fig.
11, 7).
8. Tombe 76, n° 2 – GR 1: couteau en fer à dos et tranchant rectilignes. Incomplet. Non brûlé. L. cons. 108 mm;
l. lame cons. 81 mm (fig. 11, 8).
14. Tombe 151, n° 2 – GR 1: couteau en fer à dos rectiligne convexe, au tranchant d’abord légèrement concave
puis s’effilant vers la pointe. Incomplet. Non brûlé.
L. cons. 146 mm; l. lame 128 mm (fig. 11, 14).
15. Tombe 167, n° 7 – GR 2: couteau en fer au dos légèrement convexe, au tranchant d’abord légèrement
concave puis s’effilant vers la pointe et à soie à plaquettes. Incomplet. Non brûlé. L. cons. 176 mm; l. lame
cons. 102 mm (fig. 11, 15).
16. Tombe 95, n° 5 – GR 1: couteau en fer à dos plongeant et au tranchant concave s’effilant vers la pointe.
Incomplet. Brûlé. L. cons. 363 mm; l. lame cons. 259 mm
(fig. 12).
Bibliographie
Chaix / Méniel 2001: L. Chaix / P. Méniel, Archéozoologie. Les animaux et l’archéologie (Paris 2001).
Guillaumet 1996: J.-P. Guillaumet, L’artisanat chez les Gaulois
(Paris 1996).
Debord 1993: J. Debord, Les artisans gaulois de Villeneuve-SaintGermain (Aisnes). Structures, production, occupation du sol.
Revue Archéologique de Picardie 3/4, 1993, 71-115.
Jacobi 1974: G. Jacobi, Werkzeug und Gerät aus dem Oppidum
von Manching. Die Ausgrabungen in Manching 5 (Wiesbaden
1974).
ARCHÄOLOGISCHES KORRESPONDENZBLATT 38 · 2008
535
Lambot / Méniel 2000: B. Lambot / P. Méniel, Le centre communautaire et cultuel du village gaulois d’Acy-Romance dans son
contexte régional: In: S. Verger (dir.), Rites et espaces en pays
celte et méditerranéen. Étude comparée à partir du sanctuaire
d’Acy-Romance. Collection de l’Ecole Française de Rome 276
(Rome 2000) 7-139.
Lambot / Friboulet / Méniel 1994: B. Lambot / M. Friboulet / P. Méniel, Le site protohistorique d’Acy-Romance (Ardennes) II. Les
nécropoles dans leur contexte régional (Thugny-Trugny et tombes aristocratiques), 1986-1988-1989 (Reims 1994).
Kaurin 2004: J. Kaurin, Le mobilier métallique de la nécropole
orientale de l’oppidum du Titelberg (hors fibules et monnaies)
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Méniel 1992: P. Méniel, Les sacrifices d’animaux chez les Gaulois
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2001: P. Méniel, Les Gaulois et les animaux. Elevage, repas,
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Méniel / Metzler 2002: P. Méniel / J. Metzler, Nature et circonstance du dépôt de viande dans les tombes de Lamadelaine
(Luxembourg, Ier s. av. J.-C.). In: P. Méniel / B. Lambot (dirs), Repas des vivants et nourriture pour les morts en Gaule. Actes du
XXVe colloque de l’AFEAF tenu à Charleville-Mézières les 24-27
mai 2001. Mémoires de la Société Archéologique Champenoise
16 (Reims 2002) 337-344.
Metzler 1995: J. Metzler, Das treverische Oppidum auf dem Titelberg (G.-H. Luxemburg). Zur Kontinuität zwischen der spätkeltischen und der frührömischen Zeit in Nord-Gallien. Dossier d’Archéologie du Musée National d’Histoire et d’Art 3 (Luxembourg
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Metzler-Zens et al. 1999: N. Metzler-Zens / J. Metzler / P. Méniel /
R. Bis / C. Gaeng / I. Villemeur, Lamadelaine. Une nécropole de
l’oppidum du Titelberg. Dossiers d’Archéologie du Musée National d’Histoire et d’Art 6 (Luxembourg 1999).
Perrin 1990: F. Perrin, Un dépôt d’objets gaulois à Larina. Hièressur-Amby, Isère. Documents d’Archéologie en Rhône-Alpes 4
(Lyon 1990).
Zusammenfassung / Abstract / Résumé
Ein funktioneller Ansatz bei der Untersuchung von Messern am Ende der vorrömischen Eisenzeit –
das Beispiel des westlichen Gräberfelds vom Titelberg (Ghzgt. Luxemburg)
Messer werden gemeinhin als multifunktionale Werkzeuge betrachtet; ihre genaue Funktion bleibt meist unklar.
Meiner Meinung nach sind Messer funktionale Werkzeuge – ihre technischen Besonderheiten und ihre Form resultieren
aus der Verwendung, für die sie bestimmt waren. Die Analogie mit modernen Messern erlaubt eine neue Klassifikation. Die Anwendung dieser neuen Typologie auf die Messer des östliches Gräberfelds des Titelberges und ihre Grabzusammenhänge zeigt einerseits die Kohärenz und andererseits die Komplexität der Totenbräuche, bei denen Messer
im Grab eine Rolle spielen.
A functional approach in the analysis of knives from the end of the pre-Roman Iron Age –
the example of the western cemetery of the Titelberg oppidum (Grand Duchy of Luxembourg)
Knives are generally considered as general-purpose instruments, and their use remains difficult to recognize. On the
contrary, in my opinion, knives are functional objects – the technical characteristics and shape of which result from the
use intended for them. The analogy to contemporary cutlery allows to propose a new classification of these objects.
Applied to knives coming from graves of the eastern cemetery of the oppidum of Titelberg, this new classification,
combined with the funeral context, shows the coherence as well as the complexity of funeral practices involving a
knife.
Approche fonctionnelle des couteaux de la fin de l’Age du Fer –
l’exemple de la nécropole orientale de l’oppidum du Titelberg (G.-D. de Luxembourg)
Les couteaux sont généralement considérés comme des instruments polyvalents dont la fonction précise reste difficilement identifiable. Au contraire, à mon avis, les couteaux sont des objets fonctionnels dont les caractéristiques techniques et la forme sont la conséquence de l’utilisation qui en est prévue. L’analogie avec la coutellerie contemporaine
permet de proposer une nouvelle classification de ces objets. Appliquée aux couteaux provenant des tombes de la
nécropole orientale de l’oppidum du Titelberg, cette nouvelle classification, corrélée au contexte funéraire, met en
lumière à la fois la cohérence et la complexité des pratiques funéraires impliquant un couteau.
Schlüsselwörter / Keywords / Mots clés
Luxemburg / Titelberg / Spätlatènezeit / augusteische Epoche / Grab / Messer / Typologie
Luxembourg / Titelberg / late La Tène / Augustan era / grave / knife / typology
Luxembourg / Titelberg / La Tène final / époque augustéenne / tombe / couteau / typologie
Jenny Kaurin
UMR 5594 ARTeHIS – Bibracte
F - 58 370 Glux-en-Glenne
jennykaurin@yahoo.fr
536
Kaurin · Approche fonctionelle des couteaux de la fin de âge dur Fer
INHALTSVERZEICHNIS
Daniela Holst, Zur Entwicklung frühmesolithischer Artefaktproduktion:
handwerkliche Tradition und Landschaftsnutzung am Duvensee (Schleswig-Holstein). . . . . . . . . 457
Alexander Binsteiner, Erwin M. Ruprechtsberger, Otto H. Urban, Zur Rohstoffanalyse
jungsteinzeitlicher Silexinventare im Raum Linz und in Oberösterreich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 477
Christoph Huth, Darstellungen halb skelettierter Menschen im Neolithikum
und Chalkolithikum der Alten Welt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 493
Sibylle Bauer, Ein Dendrodatum für die frühe Eisenzeit aus dem römischen Isisund Mater Magna-Heiligtum in Mainz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 505
Katharina Becker, Iron Age ring-headed pins in Ireland and Britain and on the Continent . . . . . . . . . 513
Jenny Kaurin, Approche fonctionnelle des couteaux de la fin de l’âge du Fer –
l’exemple de la nécropole orientale de l’oppidum du Titelberg (G.-D. de Luxembourg) . . . . . . . 521
Claudia Nickel, Minerva am Martberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 537
Julian Bennett, The Legio XXX Ulpia Victrix Pia Fidelis and Severus’ expeditiones Asiana
and Mesopotamena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 543
Marcus H. Hermanns, Joan Ramon Torres, Eine Bleikiste aus einem spätrömischen Schiffsfund
bei Formentera (Spanien) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 551
Erhard Cosack, Technische Untersuchungen an einem Fundkomplex
der Jüngeren Römischen Kaiserzeit mit zwei zertrümmerten Bronzegefäßen
aus Stemmen, Region Hannover (unter Mitarbeit von Harald Nagel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 559
Caterina Giostra, The Ostrogothic buckle with cloisonné decoration from Tortona (Italy)
(with contributions by Silvia Bruni and Vittoria Guglielmi, Mauro Rottoli and Elena Rettore). . . . 577
Inhalt Jahrgang 38, 2008. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 597
ISSN 0342-734X
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NEUERSCHEINUNGEN
Ernst Künzl
Die Alamannenbeute
aus dem Rhein bei Neupotz
Plünderungsgut aus dem römischen Gallien
Monographien des RGZM Bd. 34,1-4
um ein Gesamtregister
erweiterter Nachdruck
4 Bd.; 832 S. mit 702 Taf.
ISBN 978-3-88467-122-1
195,– €
In Neupotz, Lkr. Germersheim, Rheinland-Pfalz, hat man in einem Baggersee des Kieswerkes der Gebr. Kuhn seit 1967 und dann besonders von
1980 bis 1983 zahlreiche Metallobjekte bergen können. Die Fundstelle liegt
im alten Strombett des Rheines.
Der riesige Fund wiegt mehr als 700 kg, die über 1000 Objekte gehören
vorwiegend in das Römerreich des 2. und 3. Jahrhunderts n. Chr.: Münzen,
Waffen, Reste von Booten, Tafelgeschirr, Küchengerät, Wagenteile und
Werkzeuge.
In den Jahren 275-277 n. Chr. plünderten Franken und Alamannen das
römische Gallien bis zu den Pyrenäen. Kaiser Probus trieb dann 277/278 die
letzten Franken und Alamannen über den Rhein zurück. Der Neupotzfund
gehört zu Alamannen, die damals mit massenhafter Beute beladen zurück
nach Hause ins Neckargebiet fahren wollten. Beim Übersetzen über den
Rhein beim heutigen Neupotz ging der Transport unter. Der Baggerfund
von Neupotz ist im Rahmen der römischen wie der alamannischen Archäologie einmalig.
Verlag des Römisch-Germanischen Zentralmuseums, Mainz
Ernst-Ludwig-Platz 2 · 55116 Mainz · Tel.: 0 6131/91 24-0
Fax: 0 6131/91 24-199 · E-Mail: verlag@rgzm.de · Internet: www.rgzm.de
Ernst Künzl
Unter den goldenen Adlern
Der Waffenschmuck des römischen Imperiums
154 S. mit 189 meist farb. Abb.
ISBN 978-3-88467-123-8
24,90 €
Die Griechen und Römer dekorierten ihre Waffen mit Motiven und Zeichen,
die Sieg und Glück verheißen sollten. Der Waffendekor der römischen
Legionen spiegelt das Vertrauen auf die Götter Roms und auf die Stärke der
römischen Armee. Einige Teile der Ausrüstung wie die Feldzeichen und die
traditionelle Aufmachung der hohen Offiziere waren festgelegt. In der
Frage des Waffenschmuckes besaßen freilich die Soldaten einen großen
Spielraum. Uniformen, wie wir sie seit dem 18. Jahrhundert kennen, gab es
nicht. Die Dekoration war dem einzelnen Soldaten überlassen. Auf den
Waffen findet man deshalb Zeichen vielfältiger religiöser und politischer
Strömungen. Sogar die Tagespolitik hinterließ ihre Spuren, als in den kritischen Jahren des Übergangs des Kaisertums von Augustus zu Tiberius die
Nordarmee am Rhein offen für Germanicus, den Neffen des Tiberius, Partei ergriff und dies auf den Waffen auch zeigte.
Verlag Schnell & Steiner GmbH
und Verlag des Römisch-Germanischen Zentralmuseums, Mainz
Leibnizstraße 13 · 93055 Regensburg · Tel.: 09 41/78 785-0
Fax: 09 41/787 85-16 · E-Mail: info@schnell-und-steiner.de
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Neuerscheinungen
Monographien des RGZM
M. Sensburg
Die räumliche Organisation der Konzentration IIa
von Gönnersdorf
Band 69 (2007); 231 S., 113 z.T. farbige Abb., 1 Beil.
ISBN 978-3-88467-110-8
€ 64,–
Th. Zimmermann
Die ältesten kupferzeitlichen Bestattungen
mit Dolchbeigabe
Archäologische Untersuchungen in ausgewählten
Modellregionen Alteuropas
Band 71 (2007); 179 S., 70 Abb.
ISBN 978-3-88467-114-6
€ 55,–
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Nachträge zu Mammut und Pferd sowie die übrigen
Tierdarstellungen
Band 72 (2008); 176 S., 108 Abb., 170 Taf., 3 Farbtaf.
ISBN 978-3-88467-117-7
€ 90,–
M. Sensburg, F. Moseler
Die Konzentrationen IIb und IV des MagdalénienFundplatzes Gönnersdorf (Mittelrhein)
Band 73 (2008); 176 S., 43 z.T. farbige Abb., 13 Tab.,
62 Pläne
ISBN 978-3-88467-120-7
€ 44,–
Kataloge Vor- und
Frühgeschichtlicher Altertümer
M. Vogt
Spangenhelme. Baldenheim und verwandte Typen
Band 39 (2006); 322 S., 108 Abb., 59 Taf.,
8 Farbtaf., 22 Beil.
ISBN 978-3-88467-100-9
€ 90,–
Th. Zimmermann
Die bronze- und früheisenzeitlichen Troiafunde
der Sammlung Heinrich Schliemann
im Römisch-Germanischen Zentralmuseum
Band 40 (2006); 114 S., 15 Abb., 40 Taf.
ISBN 978-3-88467-104-7
€ 40,–
RGZM – Tagungen
A. Belmont u. F. Mangartz (Hrsg.)
Mühlsteinbrüche. Erforschung, Schutz
und Inwertsetzung eines Kulturerbes europäischer
Industrie (Antike -21. Jahrhundert)
Band 2 (2006); 262 S., 158 Abb., 11 Farbtaf.
ISBN 978-3-88467-105-4
€ 40,–
Mosaiksteine. Forschungen am RGZM
Chr. Miks
Vom Prunkstück zum Altmetall
Ein Depot spätrömischer Helmteile aus Koblenz
Band 4 (2008); 58 S., 119 meist farbige Abb.
ISBN 978-3-7954-2143-4
€ 18,–
Ausstellungskataloge
S. Gaudzinski-Windheuser, R. Höfer u. O. Jöris (Hrsg.)
Wie bunt war die Vergangenheit wirklich?
Ganz Alt – die Archäologie des Eiszeitalters,
umgesetzt von Otmar Alt
Eine ungewöhnliche Gegenüberstellung von jägerischer
Archäologie und zeitgenössischer Kunst
(2007); 103 S., 71 meist farbige Abb.
ISBN 978-3-88467-107-8 (Sonderpreis an der
Ausstellungskasse und für Mitglieder € 13,50) € 18,–
Ältere Publikationen sind in der Regel ebenfalls noch lieferbar. Unser komplettes Publikationsverzeichnis finden Sie im Internet auf unserer Homepage (www.rgzm.de), oder Sie können es beim
Verlag des Römisch-Germanischen Zentralmuseums, Forschungsinstitut für Vor- und Frühgeschichte, Ernst-Ludwig-Platz 2, 55116 Mainz, Tel.: 0 61 31 / 91 24-0, Fax: 0 61 31 / 91 24-199,
E-Mail: verlag@rgzm.de, kostenlos anfordern. Seinen Autoren gewährt der Verlag des RGZM einen
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